Daniel Théric - 250 Simonini - Paddock - Reglage allumage
Daniel Théric - 250 Simonini - Départ Spéciale Brioude
Moto(s) : FanticS
sympa ces comptes-rendus...regardez aussi les photos de Claudio Pictures , c'est impressionnant !
un des grands chemins du départ, notez les dégats ! (apres 1000motos...)
l'épingle de la speciale en ligne 1000 bécanes la aussi ,et plein pot (j'espere ! ) , 4
jours aprés pas grand chose a voir....
et enfin , un de ces beaux chemins dans les bois , glacés a 1000 metre d'altitude , comme vous le constatez c'est mieux maintenant qu'avant pour les marcheurs et vélos....malgré 500 passages...pas si pluvieux que ça !
Tiens, je suis parmi ceux qui la maudissent cette épingle : du monde, des banderoles, un air de fin de ligne... smiley_13 smiley_13
"Bonjour Messieurs, il ne fait pas trop froid, la vie est belle, c'est super... et au fait c'est bien la fin de la spéciale???"
Ben non non, mon couillon!!!
d'émotion le pied se déroba du bord du talus, le pilote chût, et l'horloge tourna smiley_24 smiley_24 smiley_14 smiley_14 smiley_14
...N'avait cas la reconnaître la ligne, le touriste!!
PS : là ca va, mais je pense que les petits monotraces en terre sont bien plus marqué, au souvenir de comment ca pilonnait dans mes petits bras après le passage de 500 précédents, même le 2° jour
enDuro lex sed lex,
et, regolarita bien qui regolarita le dernierMoto(s) : éclectiques
ça pilonnait.....l juste une huile de fourche mal choisie ! (combien d'ailleurs , ça m'interresse beaucoup , ça doit etre marqué sur la facture ? )
vous parlez tres bien tous de votre course , mais a titre informatif , j'aimerais des retours sur les hebergements , les hotels , les restos , les bars....pour jauger l'acceuil de Brioude, ou je n'ai jamais dormi a l'hotel ni au camping !
Moto(s) : monark
sympa ces comptes-rendus...regardez aussi les photos de Claudio Pictures , c'est impressionnant !
un des grands chemins du départ, notez les dégats ! (apres 1000motos...)
l'épingle de la speciale en ligne 1000 bécanes la aussi ,et plein pot (j'espere ! ) , 4
jours aprés pas grand chose a voir....
et enfin , un de ces beaux chemins dans les bois , glacés a 1000 metre d'altitude , comme vous le constatez c'est mieux maintenant qu'avant pour les marcheurs et vélos....malgré 500 passages...pas si pluvieux que ça !
!!
Encore de la Désinformation répandue par le "Grand Maître" de cette Secte, notoirement à la solde du richissime "Lobby" de la puissante Industrie de la Moto TT ancienne
Moto(s) : Maico 440 GS
Ce frein Lucher m'a ravivé la GDMX, qui a fait l'objet d'un article dans un MV classic en était équipée.
"Husky, veni, vidi, vici" (Julius Césarsson)
** From Sweden with love **
** Origine Suède garantie**
** Fait maison **Moto(s) : créatures de Thor
Je suis tombé avant-hier sur la vidéo embarquée d'un italien dans la spéciale en ligne, et je n'arrive pas à remettre la main dessus (c'était sur FB me semble-t-il...)
Quelqu'un aurait le lien ?
Merci !
Moto(s) : Yam 80, 125, 175, 250, 400
Salut cette Vidéo de² FASOLA SCHOOL je l'ai partagée sur mon mur FB pour indiquer l'endroit ou j'avais sérré,( 4m20s) je ne sais pas copier le lien dans le guide vert...
sur FB : Jean-Michel Ficara
A+
Moto(s) : HVA,MONARK,FANTIC, SWM,CORSARO, DUCATI
Un truc de fou! ce serait super qu’un gars qui a fait Brioude en 50 ou 80 nous fasse son compte rendu!
Mardi matin 5H00 le réveil sonne.
Je suis déjà à moitié réveillé depuis un moment et le démarrage se fait au quart de tour
Je charge la moto sur la remorque, le reste est déjà prêt depuis la veille au soir, un petit café et c'est parti pour ces ISDT mémorables. 12H00 pétantes et me voilà à Verneuges où je retrouve mes coéquipiers et Thierry Magnaldi. On pose pour la photo commémorative Fantic / CET Sport. On se dit qu'il ne manque que Georges Edwards pour que le remake soit complet
Après une reconnaissance appliquée pendant laquelle je scrute toutes les chicken ways pour le cas où le 80 peinerait à rester dans la trajectoire optimale. Ben oui 17cvs c'est pas beaucoup de watts pour passer les difficultés en montée. Un petit coup de bigophone à mon copain d'enfance communément connu sous le surnom de Le Doc pour qu'il me briefe pour rejoindre le Team au paddock. Chaque fois que je le revois je rajeuni jusqu'à mes 16 ans
On discute le coup en accompagnant le tout de quelques verres et l'heure tourne trop vite. Il est temps de rejoindre le camping.
Première nuit courte d'une série où l'excitation me privera de sommeil . Un vrai gamin. L'événement est, à mes yeux, tellement important que je suis redevenu un ado
Mercredi, Je suis au paddock à 7;45. L'organisateur a programmé mes passages aux contrôles à partir de 9:08. J'ai un peu de temps et je contrôle 3 ou 4 fois que tout va bien sur la moto. Ca me donne l'occasion de l'admirer sous toutes ses coutures
Le contrôle, pas trop sévère, n'est qu'une formalité. Je reste un peu près du parc pour admirer toutes ces belles motos: Un gamin
La journée se passe entre potes, verres et contrôles. En fin d'après midi on file avec Youngracer repérer la spéciale EREA de Brioude. Rien à voir avec le dénivelé et la technicité de Verneuges mais elle me plait bien celle là
Nouveau court dodo et c'est enfin le grand jour.
Je pars avec deux 80 TM. Je vais rouler 3 jours essentiellement avec le Team Epoca TM. Le CH1 ne présente pas beaucoup de difficultés et j'ai pas vraiment d'opportunités de (re) prendre en main ma moto que j'avais abandonné depuis 2011
Je pointe et rentre dans le vif du sujet; Première spéciale de la journée : Verneuges. Dans le couloir de la mort qui précède le départ je suis entouré d'une meute de TM. Je vais me faire manger tout cru.
Je pars prudemment mais met quand même le moteur en charge. Beaucoup de freinages en bas de belles pentes me rappellent que j'ai trop tendu mon câble de frein avant. aux deux tiers de la spéciale j'ai le bras droit tétanisé à cause de mon mauvais réglage.
Je finis sans tomber et sans m'être fait rattraper. L'essentiel est préservé et je me dit que la course va encore être longue et que ça sert à rien de psychoter ...
J'ajuste mon frein et repart. La seconde spéciale dans Verneuges sera nettement plus réussie et celle d'EREA sera top.
Test d'accélération pas mal sorti et hop direction le parc pour changer les mâchoires de frein avant car je trouve le freinage un peu trop limite. Tentative de rodage sur la route sans que la différence soit flagrante. Je rentre la moto au parc comme ça et direction Agnat avec mes deux Team Mate pour reconnaitre la ligne. Ce fut épique: On commence par reconnaitre sous la pluie la liaison au lieu de la spéciale . Du coup 2 bornes de liaison plus tard on est enfin dans la spéciale. La nuit est proche on presse le pas mais on est quand même inquiets sur les vitesses que l'on va atteindre. Aux deux tiers de la spéciale la nuit est presque là et dans une épingle, on pense être presque au bout et on décide d'en rester là.
Re court dodo et le matin je constate dans les classements que l'ensemble des pilotes du team ont bien roulé. Ca surmotive
Ce matin on commence justement par la ligne reconnue la veille. je tente de continuer le rodage de mes mâchoires sur la liaison mais ça freine encore moins que la veille . La moto ne freinera pas bien de l'avant toute la journée . Comme prévu, même avec un 80 ça va vite dans la ligne (mon GPS m'affichera une vitesse de pointe de 87,5 km/h ) . Au secours, J'ai passé et maintenu 3 fois la 6. Arrivé à l'épingle je me dit que c'est bientôt fini, mais que nenni, on est seulement aux 2/3 de la spéciale. Pas mal de pilotes se feront piéger et finiront le dernier tiers en roue libre pensant être sortis ...
On la fera une seconde fois avec une amélioration de 20 secondes pour votre serviteur. Le petit 80 a été vaillant dans cette spéciale rapide et toute en montée. La moto a hurlée et rentre deux fois dans le top 80 au scratch. Direction EREA pour la dernière spéciale du jour.
Même légèrement glissante, elle est toujours aussi sympa à rouler. Dans les 500 derniers mètres en pleine charge le moteur se met à ratatouiller. Je fini à grand coups de cirette pour m'en tirer sans caler .
La moto semble remarcher et je pars au test d'accélération sans chercher la panne. Test d'accélération , première, seconde, troisième et ratatata. Ca recommence et je foire mon test avec un chrono bien pourri qui me fera perdre 6 places au scratch à cause du coeff 5 appliqué au temps.
Direction le paddock pour changement de bougie du pneu arrière par sécurité car les flancs du petit pneu ont bien travaillé sur la caillasse brivadoise et remontage des mâchoires de la veille. Essai concluant. Ca freine bien mieux et les tests de charge du moteur sont parfaits. Je met la moto au parc et dodo.
Matin du troisième jour. Il a plut toute la nuit . La fatigue physique commence a se faire sentir et à la lecture du Road Book j'avais prévu une journée difficile avec probablement de belles séances de poussettes. Ce fut moins difficile que ce que je pensais mais usant quand même, surtout avec les chemins bien mouillés. On fera deux fois Verneuges. Le premier passage sera un festival de glissades plus ou moins artistiques. Je soigne mes trajectoires pour ne pas me bloquer dans les quelques pièges et ça passe. Pas bien vite mais ça sort sans soucis. Quasi 100 kms de liaison plus tard on rentre à nouveau dans Verneuges et là c'est la folie. Adhérence au top, spectateurs qui t'encouragent de partout . Tu te sens pousser des ailes, Le bloc moteur hurle , les freinages sont de plus en plus tardifs, la moto prend de plus en plus d'angle. Gros panard. Ce sera la spéciale où je me suis le plus rapproché des intouchables TM. Direction EREA sous les averses pour la dernière spéciale du jour. Ce sera une séance de glissades. Surmotivé par ma belle spéciale précédente j'accélère un peu trop fort dans la première courbe et me voilà couché sous la moto. Je m'en veux. Je repars en essayant de soigner mon pilotage pour compenser le temps perdu. Je serais à environ 20 secondes des TM bombesques. Rageant, car sans tomber l'écart aurait été encore plus réduit.
Nouveau test d'accélération réussi et direction le parc. Demain c'est le cross final et vu que la moto marche très bien, je me contenterais d'un lavage/graissage.
Pascal et Bastien arrivent. C'est la soupe à la grimace car ils ont eux aussi chuté dans EREA et ont perdu énormément de temps.
Nouveau dodo mais avant je scrute les résultats pour contrôler l'étendue des dégâts suite à nos chutes respectives dans EREA.
Contre tout attente, nous sommes toujours troisième.
J'ai grave la pression avec mes deux champions de coéquipiers.
Quatrième et dernier jour; On se dirige sous la pluie par une courte liaison vers le petit terrain herbeux servant d'apogée à cet événement mythique.
On arrive à temps pour voir rouler les 50 et 75. Ca à l'air pas si catastrophique que ça. Les (petites) motos semblent accrocher pas trop mal. A nous de partir pour l'unique tour d'essai. En effet ça tient encore un peu mais l'humidité omniprésente me joue un tour. Impossible d'extraire la buée du masque. Je me place au milieu de la grille et nettoie fébrilement le masque. Ca sera mission partiellement accomplie. Je sors de la grille dernier dans un gros engorgement du moteur . 1/4 de tour plus tard je tombe le masque . Je vais passer les 5 tours à manger de la boue et à me bagarrer pour finalement remonter à la 7 ème place pour finir avec un temps de 6;32. Ce qui n'est pas si mal vue les conditions proches de l'apocalypse (en tous cas pour un sudiste c'était pas bien loin de l'enfer )
Voila la course est finie. Je passerais pas loin de deux heures à décrotter bonhomme et moto et enfin commencer à regarder ce qu'il se passe côté course et coéquipiers.
Sur le plan sportif, depuis vendredi l'équipe est sur le podium virtuel des teams, donc tout s'annonce parfait.
Je regarde enfin mon téléphone. Appel au secours de ma femme. Appelles moi, es tu blessé, je suis très inquiète (c'est beau l'amour après plus de 30 ans de mariage )
Je l'appelle pour la rassurer et elle me dit que sur la diffusion vidéo Live le commentateur annonçait qu'ils ne me voyaient plus passer depuis le second tour.
Je regarde immédiatement mes puces collées sur la moto. Ouf, elles sont bien à leur place. Ca doit être juste une erreur que toute société de chronométrage digne de ce nom va corriger....
14:30, Direction la mairie de Brioude pour la cerise sur la gâteau
Sauf que lors de la remise des prix: Grosse déconvenue : Contre toute attente; Exit le podium. La direction de course a décidé de rebattre les cartes au dernier moment sans communication particulière et un club d'avions a été reclassé en team sans même que le classement de la veille soit mis à jour. Donc première (mauvaise) surprise totale.
Mes team mates sont verts.
En ce qui concerne mon classement perso, pendant la loooooooooongue attente précédant la remise des prix un doute m'avait habité et en l'absence de publication du suivi live des chronos, impossible de savoir si j'avais bien un temps normal. J'en parle au président du MC Brioude et à un représentant de la FFM. Ils devaient se renseigner.
J'attends toujours.
Après la déconvenue du résultat en Team, nouvelle frustration à 23:30 lors de mon retour à mon doux foyer. A la consultation des résultats finaux je m'aperçois que le chronométreur m'a attribué un temps forfaitaire de 10 mns dans le cross certainement dû à une défaillance de leur système de chronométrage. Ca fait un peu mal car j'ai passé ma manche à remonter de dernier à 7 ème après de belles bagarres avec mes petits camarades (Le petit Fantic a été vaillant face aux Accossato, TM et Rieju bien plus modernes). Ce temps forfaitaire me pénalise de plus de 3 mns 30 par rapport à mon temps réel de course et je recule de 30 places au scratch ....
Ca à beau compter pour du beurre c'est un poil frustrant.
Bon, y'a pas mort d'homme non plus hein ?
Après une journée passée à échanger avec MotoTT pour que mes résultats soient corrigés on peut enfin avoir le bilan sportif du team.
Pascal est 42 ème au scratch et second en catégorie 125 C2
Bastien (dont c'était la première course de moto de sa vie. Il ne roule jamais en moto et à passé en urgence son permis moto l'été dernier) est 176 ème au scratch et douzième en catégorie 125 C2
Votre serviteur finit pour sa part 54 ème au scratch et 7ème en 100 cm3 C3 et accessoirement premier non TM
Moi qui n'avait plus roulé en moto depuis 2011, je me suis régalé sur les magnifiques liaisons et spéciales.
C'est beau l'Auvergne
Sur le plan humain c'était fantastique. Une très belle rencontre de vrais passionnés dans une convivialité de tous les instants. Je suis fier d'avoir partagé ce moment trop court avec toutes ces belles personnes. Cette petite semaine passée à Brioude restera longtemps ancrée dans ma mémoire.
Je remercie tous les bénévoles qui ont oeuvré pour notre plaisir. Vu les valeurs atteintes par mon dosimètre à plaisir leur mission est plus que réussie.
Un grand merci à toute la famille Garin , à notre cher Chris Darras qui oeuvre tant pour que le club Fantic vive et brille. Merci à tous les autres passionnés coureurs ou accompagnateurs François, Christophe, Hervé, Jean, Angel, Gérard, Pilou, Damien et leurs entourage. Je m'excuse pour tous ceux que je ne cite pas mais nous étions tellement nombreux...
Un gros merci à toute la Poyard Familly qui m'a accueilli en son sein pour participer à la fête familiale.
Pour finir un énorme merci à ma belle Fantic qui m'a procurée beaucoup de plaisir et satisfaction
Merci d'avoir pris le temps de lire
Moto(s) : Fantic 80RC AIM 80 ZE2 Suzuki 80 RME
Super tous ces compte rendus
j'ai pas tout retenu, il me faudra une deuxième lecture
En tous cas, maintenant je sais que yvonne est ...bonne, et que des gars arrivent à scrubber avec un 80 FAntic (belles photos ) . Bravo à vous !
Moto(s) : du rouge
une bien belle moto le 80 rc
LES AVENTURES D'YVONNE EN AUVERGNE
JEUDI
Je pousse Yvonne garée avec ses copines tout au fond du parc.
En fait ça monte légèrement , tiens c'est déjà un peu dur.....on approche le grand moment...LE DEPART
Bon avec les camarades du club des grosses on a notre succès...photo sourire....mais au fond de moi, j'angoisse grave, le bruit a couru que le parcours était sévère, certains on même fait marche arrière avec leurs vieilles motos, c'est vrai qu'il y a beaucoup de motos, dirons nous évoluées autour de nous.....
On se rend compte que la pente du podium de démarrage est quasiment infranchissable en poussant, on sollicite deux gars du pneu qui vont nous oublier, il y a un instant de cafouillage, ceux de la minute précédente n' ont pas tous démarré, il faut trouver sa place je vise je pousse comme une bête je m'épuise...mais Yvonne est en haut....encore un bon effort pour béquiller, sauter sur le cylindre, kicker mais on est monté tard c'est déjà l'heure....je vais pousser dans la descente avec l'aide de deux volontaires.....
C'est partit, épuisé par ce démarrage mon cœur bat à fond, concentration, guetter les flèches, nous y sommes en plein BRIOUDE 2020....
Enchainement de chemins je reprends mon souffle, Yvonne ronronne... petit moment d'extase et puis la première difficulté , le goulet, un chemin creux très tourmenté assez étroit des souches, des méga racines, je ne suis pas dans le rythme manque de fluidité, je cale...point mort...kick accessible ouf....je sors et m'élance vers le CH 1, temps larges heureusement, boire, manger, le stress est toujours là....c'est sûr on va en baver...
Spéciale Verneuge sur la défensive, la montée au début n'est pas si facile entre les deux rochers, l'adhérence est bonne j enchaine prudement je sais que le moindre calage/kickage peut me prendre beaucoup d'énergie....
Puis nous voilà lancés sur le circuit direction Croix de Cronce, on est sur le dessus du plateau, toute la journée je vais faire une grande différence entre les moments cool sur les plateau et ces vallées ou coteaux interminables qui nous y conduisent...
La première montée en lacets ne tarde pas à se présenter, la roche affleure partout, mélange de pierre de terre de racines, une seule manière de bien franchir, regarder loin, viser les alignements et surtout garder un poil de vitesse, idéalement les pieds sur la moto....
C 'est là que la BM étonne, un tracteur fabuleux, premier alignement bien propre mais ça tire sur le coffre c'est Yvonne qui donne le rythme, second lacet je reste en seconde et je découvre la suite, ouhhh... c'est chaud je ratrappe avec un pied, puis je rame ...garder la seconde....je me repositionne c'est tout bon, sauf qu'au niveau cardio....faut calmer je suis dans le....orange....je fais une pose d'une ou deux minutes, ça redescend, je me relance et ce foutu chemin grimpe jusqu'au plateau, 7 ou 8 lacets et des passages vicieux dans les sous bois....
Mais j'apprends, je n'ai jamais enchainé des passages aussi techniques sur tant de distance...je passe de plus en plus souple, je m'interdis la première, sauf quand je me suis coincé et que je veux préserver l'embrayage....
Ainsi la boucle se déroule, sans chute, des passages techniques de ce style vont se succéder et je ferai des poses pour ne pas m'épuiser totalement, les descentes sont du même style mais en descente le tout est de ne pas aller trop vite, debout, sauf dans la sente creusée avant Lavoute Chilhac enchainant les lacets ou je reste assis tranquille moteur calé j 'embraye pour freiner quand Yvonne s'affole mais ça va....sauf que ça tire ….ça tire...
Je m'approche de Lavoute quand le moteur me fait un drôle de truc....Euréka plus de jus... réserve...mais la réserve est minuscule sur ce micro réservoir....
j'ai sous estimé la consommation....je tombe et rade...
Seul... vraiment seul... tout au fond du peloton, pas de fermeurs....l'inactivité me semble impossible, pour remplir il faudra bien démonter le réservoir, c'est très vite fait..j'aperçois une ferme devant laquelle je suis passé à 1km je pars à pied réservoir sous le bras...
Un gars (berger?) arrive en voiture sur la piste, c'est un diesel, je continue vers la ferme....quand j'entends enfin un bruit de bécanne....une Husky...au guidon Thomas.... »tu peux me passer un peu de mélange ? Yes of course » nous voilà tous les deux sur sa pétoire pour retrouver Yvonne....transfert d'un demi litre de mélange, remontage express, je pars devant Thomas on arrive ensemble au pied de Lavoute Chilhac.
J'ai un moment d'hésitation sur le fléchage et Thomas passe devant...et je retombe en panne d'essence a quelques métres de la route principale qui monte légèrement dans le village...
Je pousse sur 300 mètres , passe le sommet, me laisse dégringoler dans l'escalier vers le CH. L'assistance (les gars de Libourne qui m'ont « adopté ») m'attend, je suis épuisé, 18 mn de retard mais je suis là....
Le soutien de mes amis Lozériens au pointage, le sentiment d'avoir sauvé la situation, plein de reconnaissance pour Thomas qui est tombé du ciel avec son super sourire....tout cela me redonne de l'énergie et je repars vers Verneuge...avec bien sûr un ou deux passages bien coquins...ça passe mais au pied de Verneuge...LA PLUIE...
Alors là c'est l'enfer, je suis détruit, l'adhérence devient limite je mange une ou deux banderoles, et je flippe comme un malade dans la montée suivant le dévers du puits....boue et rochers ...je passe en 3, presque en fermant les yeux et Yvonne me catapulte en haut....vraiment là si j 'avais échoué je n'aurais jamais eu l'énergie de me relancer...
Redescente vers Vieille Brioude, avec bien sûr encore une paire de sous bois bien piégeux, ça passe..comment je ne sais pas...
Petite cerise sur le gateau Auvergnat un petit tour de spéciale de l'aqueduc heureusement plus facile, puis le test d'accélération ou les temps me mettent en compétition avec les DTMX j'ai pas dû faire de gros efforts...
Arrivé au paddock pas de mécanique particulière, j'ai aplati un sale coup ma jante arrière comment ai je fait pour ne pas crever !!! Mais Yvonne va bien redémarre tranquillement pour aller retrouver ses copines au parc.
Mes compagnons du bicylindre se sont malheureusement perdus et se sont retrouvés sur le tronçon final avant le CH1...
VENDREDI
Alors là on fait appel à des gens fiables Alain Bardot et ses potes et mon fidèle Nanou font voler les BMW sur la plateforme bien a temps....debout sur le cylindre, TOP...BROUMMMM....génial Yvonne exprime sa bonne humeur.....
Nous voilà partis vers l'Allier et Champagnac mais alors, de ce côté là, presque pas de cailloux.... de la terre et des chemins pas si faciles, des racines des belles ornières à feinter, à contourner....
Ca c'est tout bon pour Yvonne, je roule de plus en plus sur le couple, c'est cool, la position de conduite est super, j'ai mis les repose pieds très bas du coup c'est très reposant de faire assis debout, enfin le stress m'oublie.....
La pluie s'invite, ça glisse bien, on dirait de l'enduro !!
Je ne prends aucun risque en spéciale en ligne, par contre je me fais piéger deux fois sur des petits franchissement vicieux, mon embrayage se met à patiner bloqué contre un rocher, puis ça repart, dans un autre endroit je dois faire demi tour pour reprendre de l'élan et là les 150 kilos d Yvonne sont bien présents....j'y laisse beaucoup de jus.....mais ça passe...
Plus loin je cale sur le flanc droit du chemin le kick est à 80 cm de haut heureusement super Moumoune et sa XR passent s'arrêtent et immobilise Yvonne pour que j'aille grimper sur mon cylindre...Vroaaaa ça repart...Merci camarade !!!!
Je vais même me lacher un poil en spéciale de l'aqueduc....un poil....juste un poil !!!
Quelle sublime journée....je suggère qu'en 2030 on la choisisse en jour 1 et 3....
SAMEDI
On a bien essayé de me rassurer, il y a des difficultés en moins....mais il pleut....et je flippe....
Yvonne refuse de partir, je me fais pousser, ça marche....
L'embrayage patine...sans doute le blocage de la veille, je m'arrête régler la tige de poussée sur la boite de vitesses.
Le goulet du premier jour est toujours aussi coquin, je cale le cylindre contre une souche...mes protections tubulaires font le job...ouf...arrivée au CH à l'heure.
Ensuite 42 bornes pour atteindre Lavoute, Verneuge en sens inverse est plutôt plus cool........mais ensuite ça n'en finit pas....les rochers glissent sous la pluie, heureusement que le tracé a été revu, ça passe toujours limite....
Arrivée au CH les avis sont unanimes...là il reste quelques passages bien cotons avant d'arriver à la Croix.....
Bonjour le stress, je me lance...après une dizaine de bornes ou je scrute le relief me voici dans un bas fond le long d'un ruisseau....pas bon !!!!
Et allez premier lacet à droite une marche en rocher ….seconde j essaye d'esquiver mais mes cables de gaz se prennent dans un arbre, le moteur hurle.
J' arrive à me décrocher mais je lache Yvonne et roule et boule deux mètres plus bas.....Yvonne s'effondre se pose sur le cylindre gauche, le booster d'allumage se casse... hummmm je suis mal....
Le camarade Biquet et sa Barigo tente de passer sur le côté, même tableau soleil et descente sur le dos, et il casse un levier...pardon Biquet....
Mais je dois être chanceux car arrivent alors deux jeunes fermeurs en pleine forme....on étudie la situation....pas question de tout reprendre du bas....on tire la machine dans l'alignement d'un relief de rocher, bien en arriere, ils me bloquent Yvonne Kickage le booster en main gauche...ça part les fils n'ont pas cédé...j'embraye en seconde je fais cirer...ça passe.....
Je me sens sécurisé de savoir ma garde rapprochée derrière moi....les passages délicats sont toujours aussi limite....ça passe....ça passe...jusqu'à la montée de la Croix de Cronce et les retrouvailles avec l'assistance....
J'ai pris a nouveau une dizaine de minutes de retard...mais tout va bien
La fin de course se fera sans histoire, les passages piégeux n'ont pas disparus il n'y a qu'à Vieille Brioude que je peux vraiment me dire ….ç'est fait......
Vérification de niveau d'huile tout va bien je décide de ne toucher à rien...juste quelques tours de cross...ça le fera bien....
DIMANCHE
Il pleut encore, mais plus de stress, nous sommes si prêts du but...
A nouveau Yvonne refuse le démarrage, lors de la poussette j'oublie d'appuyer sur le bouton de boost déterioré...
Me voici en bas de la côte à côté de l'ami Marc Morales qui galère aussi à démarrer...puis repoussette avec boost c'est reparti.....
Le cross final met en évidence la différence de niveau des pilotes, les jeunes loups issus du mondial volent au dessus des ornières, les vieux briscards pourtant fins pilotes se trainent comme des limaces un pied de chaque côté...
L'attente est très longue et quand notre série, la dernière, se présente, Yvonne fait franchement la gueule genre j'irai jamais me ridiculiser dans ces ornières....
Impossible de la démarrer....nous sommes dans un champ de boue très peu de pente, heureusement tous mes supporters emmenés par Mister GROUIKSON m'aident à pousser la moto vers le point le plus haut, j'enclenche la troisième boost CA PART.....
Le final sera lamentable impossible de trouver l'adhérence, Yvonne est trop lourde, elle fait la gueule en voyant les petites Suédoises et Japonaises faire les malignes....nous ne ferons que deux tours....on oublie....
REMERCIEMENTS
Au moto club de Brioude pour le boulot colossal abattu et globalement une belle efficacité, MERCI AUX BENEVOLES PASSIONNES
Merci à l'équipe technique qui m'a soutenu : Denis Boullay pour la mécanique, Bernard Sabater et Jean Castéra pour l'expertise, Bruno Martins pour la mise au point.
Merci à L'équipe BMW de Libourne qui m'ont apporté assistance et m'ont encouragé.
Merci à mes supporters si nombreux à Thomas De Moussac, le Gars Moumoune et tous les enragés qui ont crié sur mon passage...vous m'avez permis d'aller au bout.....
PENSEES
Je voudrais finir en évoquant l'histoire des coureurs BMW en enduro depuis les années 30. Il y a toujours eu des BMW aux six jours.
Herbert Schek agé aujourd'hui de 88 ans a été l'homme le plus remarquable dans ce domaine...CHAPEAU !
Ma moto est une moto de route modifiée comme le faisait Schek et ce qui fut l'essence et l'origine de l'enduro pendant des décennies avant que n'apparaissent les moto spécialisées.
J'ai sans cesse pensé à l'équipe de 1980 ,Schek, Withoff, Schalber et Cie qui ont fait six jours avec plus de 200 km chaque jour, sans démarreur, sur un circuit bien plus corsé que celui du revival....
Sur les photos d'époque on voit Withoff ancien champion d'Europe 125, dans des attaques impressionnanates en spéciale...ou allait il chercher l'énergie...je suis sidéré par ce qu'ont fait ces pilote...
Je m'inscrits modestement dans cette tradition....j'espère vous avoir fait un peu rêver....
je voulais juste dire mon admiration pour ton projet
j ai pu suivre la folie grace a denis(qui sans sa saloperie de maladie aurait du etre avec nous)
la passion deplace les montagnes mais aussi les gravies
merci de m avoir fait rever cette semaine et trouver tout facile avec ma belle italienne
jean
le jaune plus qu une couleur un etat d esprit
En orange et noire j irai plus haut que ces montagnes de douleur(Jeanne mas)
Forza CAGIVAMoto(s) : Cagiva
vous parlez tres bien tous de votre course , mais a titre informatif , j'aimerais des retours sur les hebergements , les hotels , les restos , les bars....pour jauger l'acceuil de Brioude, ou je n'ai jamais dormi a l'hotel ni au camping !
Bonjour, voici mon retour en tant que spectateur et accessoirement photographe.
Nous sommes venus mon pote et moi depuis Lorient avec nos deux Yam 600 TT Belgarda chargées dans mon Jumpy.
Nous sommes arrivés le lundi en fin d'après-midi et repartis le dimanche matin sans avoir été voir le cross.
Nous avons logé dans un chalet au camping le Pont d'Allagnon à Lempdes sur Allagnon.
Prix très correct (320 euros pour 6 nuits), chalet bien équipé, très bon accueil, sanitaires propres, environnement sympa: balade pédestre possible le long de la rivière, ....
Des pilotes de l'ISDT y logeaient aussi: le 184, le 200, l'équipe des chtis, ...
on a fait une balade en moto jusqu'au village perché de Léotoing. Le 600 TT est vraiment adapté à ce type de routes...
On a testé plusieurs restaurants: le 500 Bornes à Lempdes: repas excellent (sanglier) pour une somme modique mais caractère trés particulier de la patronne ....
On a mangé 2 fois au restaurant Le Cardigan: pâtes à la carbonara aussi bonnes qu'à la maison: un régal, bon service malgré le nombre de clients,
enfin, les pizzas du Pizz'burger sont très bonnes avec un bon rapport qualité prix
Globalement, j'ai découvert une belle région . J'y reviendrai sûrement
une petite déception: les T-shirts que nous avions commandés et payés et qui n'étaient pas disponibles. On aurait aimé les porter pendant ces 6 jours.
enfin, comme je l'ai dit précédemment, j'ai pris 1000 photos. Envoyez moi vos numéros et je vous enverrai ce que j'ai sur votre adresse mail.
J'ai retrouvé des photos des numéros 350 à 380.
Je les posterai ultérieurement
Merci à tous les bénévoles
JL
Moto(s) : YAM Trail et Enduro (IT & TTR) - TM - KTM
ça pilonnait.....l juste une huile de fourche mal choisie ! (combien d'ailleurs , ça m'interresse beaucoup , ça doit etre marqué sur la facture ? )
vous parlez tres bien tous de votre course , mais a titre informatif , j'aimerais des retours sur les hebergements , les hotels , les restos , les bars....pour jauger l'acceuil de Brioude, ou je n'ai jamais dormi a l'hotel ni au camping !
Pas que l'huile de fourche (de la 5 en l'occurence, je te fais un MP pour plus d'infos), aux dires de l' un de mes coreligionnaires roulant en 125, qui partant tout d'abord dans les n° 100, s'est retrouvé avec les n° 500 le jour suivant après mise hors temps pour rupture de joint de culasse, le terrain n'était pas le même et tabasse bien plus pour les derniers que pour les 1°...ce qui est logique et normal.
Après, mes petits bras n'ont pas non plus l'habitude, les quelques rares dernières sorties s'étant faites sur Yam WR full Ohlins (fourche + amorto), 20 ans d'évolutions, ce n'est pas comparable
Et ca fait partie du jeu, si c'est pour rouler sur de l'enrobé parfait en tout confort, on prends un scoot électrique et on va de terrasse de troquet en terrasse de troquet (c'est ca le café racer??? )
Concernant l'hébergement, pas grand chose à dire, n'y ayant passé qu'un temps limité, et sans utilisation des éventuelles options offertes et possibilités ; en résumé :
Camping de La Bageasse :
déjà c'était à côté donc top pour l'organisation et le convoyage aller et retour après une dure journée
site sympa en bordure de l'Allier
nota : pour l'été avec toutes les fenêtres ouvertes, un petit moins pour les sensibles : bord d'Allier signifie petites chutes d'eau, d'où un bruit de fond continu 24/24...mais c'est la nature ... une voie ferrée aussi donc un train de temps en temps jusqu'à 22 ou 23h
Chalet PMR :
PMR parceque c'est ce qui restait et que je n'étais pas nombreux (1, + 1 occasionnel au départ, 2 en définitive)
Simple, aménagement minimum (manque de rangements), relativement spartiate mais cependant confortable , avec de l'eau chaude et du chauffage efficaces (ce qui tombait bien)
Accueil :
très sympa, réactif (madame m'a prêter du matériel de couture dont j'avais besoin pour un bricolage)
Equipements :
dans le PMR, pas de lave-vaisselle (pour 1 ou 2 personne, ca va aller ; dans les autres il y avait
Laves linges dans les sanitaires collectifs camping, pas utilisé j'avais la flemme et pas simple pour sécher les fringues après compte tenu du temps
Resto sur le site, bien qu'indépendant du camping, dernier jour d'ouverture dimanche : excellent (moules marinières frites, ca fait du bien après une semaine de rations de sportif de haut niveau ... excellent whisky aussi ), très bon accueil, ... tant pis pour la grande terrasse en bord d'Allier hélas
enDuro lex sed lex,
et, regolarita bien qui regolarita le dernierMoto(s) : éclectiques
Merci à tous pour ces récits et ces belles photos.
J'aurais aimé être de la partie mais je n'ai pas de moto de l'époque et adaptée.
Une pensée pour mon pote Patrick et la Peugeot-Portal N° 50. Il a eu un peu de mal mais avec quelques vertèbres tassées suite à une chute de VTT et une Transat verte une semaine avant, c'était pas évident.
Photo de Dominique Maury
Moto(s) : Yamaha XT 500, TY 125, DTMX 125, TT-R 250, Africa Twin 1000 DCT